Thèse Gabriela Pinto Miguel

Thèse Gabriela Pinto Miguel

Etude des facteurs de variation du microbiote des variétés résistantes et impact sur la qualité des vins

Pinto Miguel Gabriela

Les cépages hybrides interspécifiques développés jusqu’à présent sont résistants au mildiou et à l’oïdium, deux des principaux pathogènes de la vigne. Leur absence de développement sur les variétés résistantes modifie l’équilibre des communautés microbiennes, laissant place à d’autres champignons/levures et favorisant potentiellement l’émergence de nouvelles espèces phytopathogènes. Identifier et hiérarchiser les facteurs structurants qui impactent les communautés microbiennes constituera le premier objectif de la thèse. Il s’agira d’évaluer, au cours du temps (3 millésimes) et sur différents vignobles/dispositifs expérimentaux, l’évolution des communautés sur les variétés résistantes en comparaison des cépages traditionnels. La maturité des baies comme facteur de variation sera également évaluée. Le dernier facteur qui sera pris en compte est la composante agro-écologique de la parcelle. Quel impact l’enherbement inter-rang et la proximité de haies vives, favorisant la biodiversité, ont-ils sur le microbiote de la baie ? L’ensemble des résultats acquis devraient permettre d’évaluer quels sont les facteurs les plus structurants des populations microbiennes, entre le terroir (réduit à la parcelle), la maturité, le millésime, la variété de vigne ou encore les conditions agro-écologiques. Les pellicules des baies ont des compositions en polyphénols et polysaccharides différentes selon les variétés. De plus, certains champignons/levures induisent des réactions de défense de la plante qui peuvent modifier la composition en polyphénols. Le second objectif s’attachera à évaluer si la composition des baies a un impact sur celle du microbiote. Des caractérisations de polyphénols et polysaccharides des pellicules seront effectuées en collaboration avec la plateforme polyphénol et l’équipe BIO de l’UMR SPO. La résistance des baies à l’éclatement, qui sera également testée lors du projet ŒnoVard’Occ, pourra être considérée dans ces analyses. Toutes les données acquises profiteront donc à l‘ensemble du projet ŒnoVard’Occ. Les levures fermentaires autres que Saccharomyces cerevisiae présentes sur les baies participent à la complexité aromatique des vins tout en ayant pour certaines une action de bioprotection. Il est donc important de définir leur impact sur les précurseurs d’arômes au cours de la fermentation. Le dernier objectif consistera à évaluer le potentiel aromatique et la qualité des vins en lien avec la présence des microorganismes. Pour cela, des fermentations en flore indigène seront réalisées ; les moûts et les vins qui en résulteront seront analysés pour leur composition en arômes et polyphénols.

  • Période: du 01/10/2023 - 30/09/2026
  • Directrice de Thèse: Cécile Neuvéglise (INRAE, UMR SPO)
  • Contact : gabriela.pinto-miguel@inrae.fr

Date de modification : 14 mars 2024 | Date de création : 14 mars 2024 | Rédaction : AA